/!\ Énormément de fangirling ci-dessous. Je me fais peur à moi-même. Overdose de "en fait". Un cookie à celui ou celle qui les compte le plus vite. /!\
L'autre jour j'ai posté ma première fanfic, et sur EXO en plus! J'en ai jamais vraiment parlé sur le blog -d'ailleurs je ne sais pas pourquoi, enfin, bref, voilà, j'y remédie.
J'ai découvert EXO tout seule, comme une grande! \o/ Je suis tombée sur History des EXO-M en premier, et je ne le regretterai jamais.
En fait, à l'époque MAMA, je n'écoutais pas du tout les versions K. J'avais écouté le début de History et j'avais fermé tout de suite : à comparer la voix de Kai et Luhan, y a pas de questions qui se posent... Les K qui passent dans les différents MV pouvaient être des inconnus que ça m'aurait fait ni chaud ni froid. Enfin. Presque. J'ai trouvé cette photo de Suho. Et là, j'ai bien voulu écouter History en coréen. Une fois, en fait. Mais c'est tout. Bon, je vous rassure, aujourd'hui j'arrive à écouter la version K, mais je préfère toujours la version M. (Yup, on me changera pas.)
Par contre, un jour je veux une version "E" ou "I" - en anglais quoi- avec les 12 EXO ensemble è_é (Ca va envoyer du pâté! Et à quand des versions françaises, histoire de rire un bon coup? XD Oh non, mieux. ALLEMAND. Pounp sekunden bepor ishi dishi teurapeu!)
D'ailleurs je veux aussi Lightsaber, Emergency, Time Control (SURTOUT TIME CONTROL), Phoenix et Metal dans le prochain album ._. J'imagine déjà Luhan chanter dessus <3 (Bon, les autres aussi, oh)
Enfin, plus sérieusement, les teasers de EXO, et toutes leurs chansons à présent ont quelques chose qui les démarque des autres. Elles envoient du punch, t'as juste envie de danser, et pour les ballades, de chanter et de pleurer. Ca me fait le même effet qu'avec les Super Junior, en fait.
Teaser préféré : Time Control *_*
Chanson de MAMA préférée : History (M) et Angel (M) *o*
Chanson de Growl préférée : Growl en coréen (M+K), Black Pearl (M), Don't Go (M) et Baby don't cry (K) et les autres en chinois, à vrai dire T_T
Chanson préférée All-Time : 404 not found. Court circuit du cerveau. Toutes celles d'au-dessus? XD
Membre préféré : LU HAN. è_é (ensuite, SuHo)
Passages préférés (yup) : "오직 서로를 향해있는..." dans Baby don't Cry - Le couplet D.O/SuHo après le premier refrain dans Growl. - Le passage de Luhan dans Wolf en chinois - Toutes les parties de Luhan en fait ._. (mais vraiment. dans toutes les chansons. il a vraiment les meilleures parties o.o) - Le "Sheeee's my black peaaaaarl" de Chen, yeah. - [...] Trop long à lister.
Bon, j'editerai tout ça plus tard quand l'inspiration me viendra o/ je poste histoire de poster quelque chose :3
Je partage ici mes passions avec vous. N'hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires pour que je puisse améliorer mon blog ~ Pour ceux qui ne savent pas quoi faire, jetez un coup d'oeil à mon autre blog (en anglais) où je donne mon avis sur diverses chansons : musicsenterprise.blogspot.com
mercredi 23 octobre 2013
lundi 21 octobre 2013
[OS] Je suis fatigué (Kris/Lay)
Ma première fic! C'est pas un prix Nobel de littérature, mais c'est quelque chose. C'est dégoulinant de guimauve, mais voilà! Je la modifierai peut-être un peu plus tard, mais je suis tellement heureuse de l'avoir finie qu'il fallait que je la poste tout de suite.
J’avais enfin accompli mon rêve. J'étais finalement entré à la SM Entertainment. J'étais encore un petit peu mal à l’aise, et surtout, je ne comprenais pas un mot de ce que les gens me disaient. Je n’arrivais à demander mes renseignements uniquement avec le traducteur que j’avais installé sur mon téléphone.
« Hé ! Zhang ! »
Voilà que j’entendais du mandarin. Je continuais mon chemin, mais c’est alors là que je ressentis une main se poser sur mon épaule.
- Mais c’est que tu marches vite, disait une voix essoufflée. Salut, je m’appelle Wu Yi Fan.
- Zhang Yi Xing. Mais appelle-moi Lay.
Et comme tout le monde, il m’avait sorti la fameuse blague « parce que tu es fatigué ?». Il m’avait un peu taquiné sur mon accent de Changsha, lui qui a clairement un accent cantonais. Il me montra le chemin jusqu’à la salle de danse, et il me laissa seul. Une autre personne s’entraînait à ce moment, et instinctivement je répetais ce qu’il faisait. J’ai reconnu la chorégraphie de Bonamana. Je l’ai faite tous les jours après sa sortie pour la présenter à l’audition. Je ne regardais même plus la personne en face, je dansais, non, je vivais cette chanson au fil du rythme qui résonnait dans ma tête. Je ne m’entendais même pas chantonner le refrain. Je relevai la tête un moment, pour remarquer la personne qui me dévisageait, la personne qui s’entraînait. Je reconnus tout de suite, mon idole en matière de danse, EunHyuk. Je m'inclinais si vite, tellement bas que j’ai cru que mon dos allait se briser. Il m’avait dit quelque chose en coréen avant de partir. Il fallait que j'apprenne très vite.
Je m'étais encore entraîné quelques heures avant de sortir. Les lumières étaient déjà éteintes. J’essayais de me repérer à la lumière de mon portable, mais j’avais l’intime impression de tourner en rond. J’arrivais enfin à retrouver le chemin jusqu’au hall d’entrée, mais toutes les portes étaient déjà fermées. Je n’avais plus d’autre choix que de rester là, cette nuit, ma première nuit en tant que membre de la SMe. Je fus officiellement présenté le matin-même, mais personne ne m’avait accueilli, tous les groupes masculins préparent leur retour. L'un des groupes préparait même ses débuts... Je n'étais pas près de commencer ma carrière de sitôt. J’avais peur de ne jamais commencer, à vrai-dire.
« Alors, déjà en train de penser à Changsha ? Tu t’es perdu, Fatigué ? » Je reconnaissais déjà la voix de Yi Fan derrière moi.
« Aide-moi pour sortir, s’il te plaît ! »
« T’avais l’air trop mignon comme ça ! Allez, viens, suit Yi Fan-gege. » Il exagérait vraiment.
« Tiens, mon numéro. Comme ça, si tu te perds, Gege viendra te chercher. » me disait-il, en rendant mon portable avec un sourire béat.
Il m’exaspèrait déjà…Enfin, il m’avait bien aidé ce jour-là. Il n'est pas bien méchant. Mon portable sonna.
« Oh, maman ? Oui tout va bien. Je me suis fait beaucoup d’amis. Je n’ai pas de problème à comprendre, ne t’inquiète pas pour moi. Oui, il y a un chinois à l’agence. Wu Yi Fan, cantonais je crois. Non, je ne lui ai pas demandé. Ne t’inquiète pas maman, je suis en train de rentrer chez moi. Bonne nuit, prend bien soin de toi. Je t’aime. »
L’agence me louait un appartement, le temps de mon entraînement. C’était petit, mais juste assez pour vivre : un lit, de quoi cuisiner et une salle de bain. J'étais à l’agence en quinze minutes à pied donc je n'étais pas à plaindre.
J'étais fatigué. Les autres jours, j'allais devoir m’entraîner encore plus, et je devais trouver du temps pour apprendre le coréen.
Yi Fan.
Pourquoi je pensais à lui ? Sa taille de géant, ses cheveux ébouriffés, son sourire de mannequin, qu’est-ce que je lui trouvais ? Yi Fan-gege ? Il m’a pris pour quoi ? Aigo, il m’énervait.
Je n’arrivais pas à dormir cette nuit-là, je me réveillais toutes les heures. Je vins à l’agence à six heures du matin, et je n’étais même pas le premier venu. J’essayais de demander à tous ceux que je croisais où étaient les responsables chinois, mais personne n’était capable de me répondre.
Je regardai mon portable, et je me rendais bien compte que je n’avais plus le choix. Je regardai dans mon répertoire. Yi Fan, rien. Wu Yi Fan, rien. Chinois, rien. Si, il avait bien osé... « Gege ».
Je l'appelle, mais je l’entendais venir dans mon dos d'un pas assuré.
« Gege est là ! Je t’ai manqué ? » Je ne fis pas attention à sa remarque, et je lui demandai tout de suite ce que je lui voulais.
« Nan mais, les responsables, ils sont là juste pour ton premier jour, après t’as plus qu’à te débrouiller seul. Pourquoi il fallait que tu les voies ? »
« J’en ai marre de rien comprendre. Il me faut des cours. Je sais pas quoi faire de mes journées, je sais même pas si je suis inscrit dans un lycée, j’en ai marre, je… » Il me coupa. Il avait l’air inquiet, et pour la première fois, son sourire s’éclipsa et me parla avec sérieux.
« Je vais voir ce que je peux faire. Ne bouge pas d’ici. Je reviens le plus vite possible, Yi Xing. »
Sa voix résonnait en moi. Le temps, les gens, défilaient devant moi. Il fallait juste que je ne bouge plus. Je restais immobile jusqu’à entendre le son de sa voix.
« Yi Xing, je… » lâcha-t-il reprenant son souffle. Il prenait de profondes inspirations entre chaque mot. Je fus inscrit au lycée chinois de Séoul, et je reprendrais les cours en mars. Il respirait toujours très fort. J’apercevais de la sueur sur son front. Il avait vraiment pris ce que je lui ai dit au sérieux.
« Merci, Yi Fan. Merci. Oh, mais, le coré-… » Il me coupa une seconde fois. Il ouvrit son sac à dos pour en sortir un livre qui tenait à peine dans ses mains.
« Si tu veux bien apprendre avec moi… » demandait-il avec un sourire rayonnant. Je n’avais d’autre choix que d’accepter. Je lui ai dit merci tellement de fois que s’en était devenu un refrain. Il m’avait simplement tapé amicalement à l’épaule et sommes allés nous entraîner ensemble.
Je lui ai montré une chorégraphie que j’ai appris plus jeune, il essayait de me suivre tant bien que mal. Je n’avais pas osé lui dire, mais… qu’est-ce qu’il danse mal. Enfin, ça lui donne un certain charme.
Qu’est-ce que je suis en train de dire ? Aigo, faut que j’arrête.
Après l’entraînement, alors que je m’apprêtais à aller à mon appartement, Yi Fan m’agrippa le bras.
- Alors comme ça on fait l’école buissonnière ?
- Qu’est-ce que tu racontes ? On vient de s’entraîner des heures à la suite.
- Et les cours de coréen du professeur Wu, ils comptent pour du beurre ? Allez Yi Xing, viens, j’habite à deux minutes.
Je ne pouvais rien lui dire qu’on était déjà dans un taxi. On se racontait comment se sont passées nos auditions, et on se rappelait des souvenirs d’enfance. En descendant du taxi, l’immeuble me semblai plus que familier.
- Je connais cet endroit.
- Me fais pas marcher, t’es arrivé à Séoul il y a deux jours.
- J’habite ici.
On s’était regardés, l’un plus choqué que l’autre, les yeux écarquillés. On était tout de même montés jusqu’à son étage, bien sûr, le même que le mien. Je n'étais surpris de voir le même appartement à l’exception d’un seul meuble ou deux.
- Fais comme chez toi Yi Xing, assieds-toi.
Il sortit son grimoire coréen et une bouteille de soju. Il m’affirma que l'on apprend le mieux autour d’une bouteille de soju, mais c’était juste son excuse pour boire. Alors que je nous en versais, il commençait son rôle de professeur.
- Bon, « namu » c’est un arbre. Alors, « je suis un arbre » c’est « na-neun namu iya. » C’est pas compliqué non ?
- Oui, mais… tu crois vraiment que je vais utiliser cette phrase, un jour?
- Tu verras, je suis sûr qu’un jour, tu devras faire une chorégraphie en forme d’arbre, ça te servira !
Il continuait à m’apprendre toute une liste de phrases inutiles avant d’aller au vif du sujet. Il désespérait à voir mon niveau catastrophique. Il a passé toute la nuit à m’apprendre le hangeul et quelques phrases de survie. Pendant deux semaines, mes journées étaient comme telles : entraînement acharné, soju, coréen. Un soir, comme tous les autres soirs, je revenais chez Yi Fan pour travailler. Je commençais à pouvoir dire quelque chose en coréen grâce à lui.
Ce soir-là j'étais resté jusque tard, et je voyais Yi Fan tomber de fatigue. Je me levai doucement pour ne pas le réveiller,j'étais prêt à partir. Yi Fan se leva très vite et s’imposa face à moi.
- Il y a une dernière phrase que j’aimerais t’apprendre avant que tu partes, dit-il tout en se rapprochant de moi. Il est si près que j’en manque de tomber sur le lit. Je ne voyais pas où il voulait venir.
- Sa-rang-hae, glissait-il à mon oreille
- Et ça veut dire ?
- Je suis sûr que tu le sais déjà.
Il ne pouvait plus être plus près qu’il ne l’était déjà.
Je suis fatigué.
XX/XX/2008J’avais enfin accompli mon rêve. J'étais finalement entré à la SM Entertainment. J'étais encore un petit peu mal à l’aise, et surtout, je ne comprenais pas un mot de ce que les gens me disaient. Je n’arrivais à demander mes renseignements uniquement avec le traducteur que j’avais installé sur mon téléphone.
« Hé ! Zhang ! »
Voilà que j’entendais du mandarin. Je continuais mon chemin, mais c’est alors là que je ressentis une main se poser sur mon épaule.
- Mais c’est que tu marches vite, disait une voix essoufflée. Salut, je m’appelle Wu Yi Fan.
- Zhang Yi Xing. Mais appelle-moi Lay.
Et comme tout le monde, il m’avait sorti la fameuse blague « parce que tu es fatigué ?». Il m’avait un peu taquiné sur mon accent de Changsha, lui qui a clairement un accent cantonais. Il me montra le chemin jusqu’à la salle de danse, et il me laissa seul. Une autre personne s’entraînait à ce moment, et instinctivement je répetais ce qu’il faisait. J’ai reconnu la chorégraphie de Bonamana. Je l’ai faite tous les jours après sa sortie pour la présenter à l’audition. Je ne regardais même plus la personne en face, je dansais, non, je vivais cette chanson au fil du rythme qui résonnait dans ma tête. Je ne m’entendais même pas chantonner le refrain. Je relevai la tête un moment, pour remarquer la personne qui me dévisageait, la personne qui s’entraînait. Je reconnus tout de suite, mon idole en matière de danse, EunHyuk. Je m'inclinais si vite, tellement bas que j’ai cru que mon dos allait se briser. Il m’avait dit quelque chose en coréen avant de partir. Il fallait que j'apprenne très vite.
Je m'étais encore entraîné quelques heures avant de sortir. Les lumières étaient déjà éteintes. J’essayais de me repérer à la lumière de mon portable, mais j’avais l’intime impression de tourner en rond. J’arrivais enfin à retrouver le chemin jusqu’au hall d’entrée, mais toutes les portes étaient déjà fermées. Je n’avais plus d’autre choix que de rester là, cette nuit, ma première nuit en tant que membre de la SMe. Je fus officiellement présenté le matin-même, mais personne ne m’avait accueilli, tous les groupes masculins préparent leur retour. L'un des groupes préparait même ses débuts... Je n'étais pas près de commencer ma carrière de sitôt. J’avais peur de ne jamais commencer, à vrai-dire.
« Alors, déjà en train de penser à Changsha ? Tu t’es perdu, Fatigué ? » Je reconnaissais déjà la voix de Yi Fan derrière moi.
« Aide-moi pour sortir, s’il te plaît ! »
« T’avais l’air trop mignon comme ça ! Allez, viens, suit Yi Fan-gege. » Il exagérait vraiment.
« Tiens, mon numéro. Comme ça, si tu te perds, Gege viendra te chercher. » me disait-il, en rendant mon portable avec un sourire béat.
Il m’exaspèrait déjà…Enfin, il m’avait bien aidé ce jour-là. Il n'est pas bien méchant. Mon portable sonna.
« Oh, maman ? Oui tout va bien. Je me suis fait beaucoup d’amis. Je n’ai pas de problème à comprendre, ne t’inquiète pas pour moi. Oui, il y a un chinois à l’agence. Wu Yi Fan, cantonais je crois. Non, je ne lui ai pas demandé. Ne t’inquiète pas maman, je suis en train de rentrer chez moi. Bonne nuit, prend bien soin de toi. Je t’aime. »
L’agence me louait un appartement, le temps de mon entraînement. C’était petit, mais juste assez pour vivre : un lit, de quoi cuisiner et une salle de bain. J'étais à l’agence en quinze minutes à pied donc je n'étais pas à plaindre.
J'étais fatigué. Les autres jours, j'allais devoir m’entraîner encore plus, et je devais trouver du temps pour apprendre le coréen.
Yi Fan.
Pourquoi je pensais à lui ? Sa taille de géant, ses cheveux ébouriffés, son sourire de mannequin, qu’est-ce que je lui trouvais ? Yi Fan-gege ? Il m’a pris pour quoi ? Aigo, il m’énervait.
~Le lendemain~
Je n’arrivais pas à dormir cette nuit-là, je me réveillais toutes les heures. Je vins à l’agence à six heures du matin, et je n’étais même pas le premier venu. J’essayais de demander à tous ceux que je croisais où étaient les responsables chinois, mais personne n’était capable de me répondre.
Je regardai mon portable, et je me rendais bien compte que je n’avais plus le choix. Je regardai dans mon répertoire. Yi Fan, rien. Wu Yi Fan, rien. Chinois, rien. Si, il avait bien osé... « Gege ».
Je l'appelle, mais je l’entendais venir dans mon dos d'un pas assuré.
« Gege est là ! Je t’ai manqué ? » Je ne fis pas attention à sa remarque, et je lui demandai tout de suite ce que je lui voulais.
« Nan mais, les responsables, ils sont là juste pour ton premier jour, après t’as plus qu’à te débrouiller seul. Pourquoi il fallait que tu les voies ? »
« J’en ai marre de rien comprendre. Il me faut des cours. Je sais pas quoi faire de mes journées, je sais même pas si je suis inscrit dans un lycée, j’en ai marre, je… » Il me coupa. Il avait l’air inquiet, et pour la première fois, son sourire s’éclipsa et me parla avec sérieux.
« Je vais voir ce que je peux faire. Ne bouge pas d’ici. Je reviens le plus vite possible, Yi Xing. »
Sa voix résonnait en moi. Le temps, les gens, défilaient devant moi. Il fallait juste que je ne bouge plus. Je restais immobile jusqu’à entendre le son de sa voix.
« Yi Xing, je… » lâcha-t-il reprenant son souffle. Il prenait de profondes inspirations entre chaque mot. Je fus inscrit au lycée chinois de Séoul, et je reprendrais les cours en mars. Il respirait toujours très fort. J’apercevais de la sueur sur son front. Il avait vraiment pris ce que je lui ai dit au sérieux.
« Merci, Yi Fan. Merci. Oh, mais, le coré-… » Il me coupa une seconde fois. Il ouvrit son sac à dos pour en sortir un livre qui tenait à peine dans ses mains.
« Si tu veux bien apprendre avec moi… » demandait-il avec un sourire rayonnant. Je n’avais d’autre choix que d’accepter. Je lui ai dit merci tellement de fois que s’en était devenu un refrain. Il m’avait simplement tapé amicalement à l’épaule et sommes allés nous entraîner ensemble.
Je lui ai montré une chorégraphie que j’ai appris plus jeune, il essayait de me suivre tant bien que mal. Je n’avais pas osé lui dire, mais… qu’est-ce qu’il danse mal. Enfin, ça lui donne un certain charme.
Qu’est-ce que je suis en train de dire ? Aigo, faut que j’arrête.
Après l’entraînement, alors que je m’apprêtais à aller à mon appartement, Yi Fan m’agrippa le bras.
- Alors comme ça on fait l’école buissonnière ?
- Qu’est-ce que tu racontes ? On vient de s’entraîner des heures à la suite.
- Et les cours de coréen du professeur Wu, ils comptent pour du beurre ? Allez Yi Xing, viens, j’habite à deux minutes.
Je ne pouvais rien lui dire qu’on était déjà dans un taxi. On se racontait comment se sont passées nos auditions, et on se rappelait des souvenirs d’enfance. En descendant du taxi, l’immeuble me semblai plus que familier.
- Je connais cet endroit.
- Me fais pas marcher, t’es arrivé à Séoul il y a deux jours.
- J’habite ici.
On s’était regardés, l’un plus choqué que l’autre, les yeux écarquillés. On était tout de même montés jusqu’à son étage, bien sûr, le même que le mien. Je n'étais surpris de voir le même appartement à l’exception d’un seul meuble ou deux.
- Fais comme chez toi Yi Xing, assieds-toi.
Il sortit son grimoire coréen et une bouteille de soju. Il m’affirma que l'on apprend le mieux autour d’une bouteille de soju, mais c’était juste son excuse pour boire. Alors que je nous en versais, il commençait son rôle de professeur.
- Bon, « namu » c’est un arbre. Alors, « je suis un arbre » c’est « na-neun namu iya. » C’est pas compliqué non ?
- Oui, mais… tu crois vraiment que je vais utiliser cette phrase, un jour?
- Tu verras, je suis sûr qu’un jour, tu devras faire une chorégraphie en forme d’arbre, ça te servira !
Il continuait à m’apprendre toute une liste de phrases inutiles avant d’aller au vif du sujet. Il désespérait à voir mon niveau catastrophique. Il a passé toute la nuit à m’apprendre le hangeul et quelques phrases de survie. Pendant deux semaines, mes journées étaient comme telles : entraînement acharné, soju, coréen. Un soir, comme tous les autres soirs, je revenais chez Yi Fan pour travailler. Je commençais à pouvoir dire quelque chose en coréen grâce à lui.
Ce soir-là j'étais resté jusque tard, et je voyais Yi Fan tomber de fatigue. Je me levai doucement pour ne pas le réveiller,j'étais prêt à partir. Yi Fan se leva très vite et s’imposa face à moi.
- Il y a une dernière phrase que j’aimerais t’apprendre avant que tu partes, dit-il tout en se rapprochant de moi. Il est si près que j’en manque de tomber sur le lit. Je ne voyais pas où il voulait venir.
- Sa-rang-hae, glissait-il à mon oreille
- Et ça veut dire ?
- Je suis sûr que tu le sais déjà.
Il ne pouvait plus être plus près qu’il ne l’était déjà.
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